Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Journal des ateliers Points de Suspension

21 juillet 2007

Botsa ou les carnets d'un goûteur

J’ai toujours eu l’impolitesse de commencer à manger le premier, en tête à tête comme lors de banquets de trois cents personnes. Pourtant, mes parents m’avaient appris à attendre que tout le monde soit servi.

Tout d’abord, je vous remercie de m’accorder votre attention. Je m’appelle Botsa. Je viens d’un pays très lointain où j’ai exercé, dans un palais, le métier de goûteur du roi, ce qui nécessite une entière vocation. J’avais la curieuse et intime sensation de donner la vie à chaque fois que je précédais mon protégé ! L’idéal de tout goûteur est d’ailleurs de mourir pour sauver son maître…Disons que je n’ai jamais été très pressé.

 Évidemment, je n’ai pas débuté tout de suite goûteur de sa Majesté ! Bien des fois, ô mon foie, je crus que les plats avaient vraiment été empoisonnés. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir ingéré des purées de nénuphars ou autres coulis d’orties. Cela a fait partie intégrante de ma formation. Un guerrier ignorant la blessure demeure vulnérable, tout adroit qu’il est.

 Je vous propose maintenant de vous raconter comment j’ai goûté à la vie.

Pour lire une partie de la suite :
Site_Points_de_suspension

Publicité
Publicité
5 mai 2007

Automne

 

Dans la rue les filles

Ont l'air trop jeunes

Pour être déjà nées

Je croise leur regard

Pressé d'arriver où je suis

Pressées d'arriver où je suis

Dans la rue les filles

Vont à pas de géantes

En disant « je »

En disant « moi »

Novembre est encore au printemps

Le froid n'est pas encore venu

Dans la rue les filles

Cavalent sans carte routière

En se trompant

En acceptant

De suivre le gré de leur pas

De suivre le gré de leur joie

Dans la rue les filles

Ne s'arrêtent pas

Le prince charmant les attend

Demain, ce jour peut-être

Poignard en main, sourire aux lèvres

De survivant il n'y aura pas

Je les regarde passer

Déjà loin, encore dans mes pensées

Le vent des morts a emporté

Les dernières feuilles

Pressées d'arriver

Là où il ne faudrait pas aller.

16 mars 2007

Ploc, ploc, ploc

Dans la nuit,
Ploc, ploc, ploc,
Un robinet fuit,
Ploc, ploc, ploc.

Impossible de dormir,
Ploc, ploc, ploc,
de rêver pour s'enfuir,
Ploc, ploc, ploc.

A défaut de moutons,
Ploc, ploc, ploc,
Les gouttes, comptons,
Ploc, ploc, ploc,

Au rythme du temps
Ploc, ploc, ploc,
Forment un océan,
Ploc, ploc, ploc.

Larmes monotones
Ploc, ploc, ploc,
et folie fusionnent,
Ploc, ploc, ploc.

Fuite de sommeil,
Ploc, ploc, ploc,
Noyade au réveil
Ploc, ploc, ploc.

15 février 2007

Meurtre d'une dinde...

21h30. Toute la famille allait rentrer de la messe de minuit d'une minute à l'autre, enfin dans moins de trois quart d'heure. Le vieux carrillon de grand maman semblait TicTacquer plus vite que d'habitude, et l'aiguille inquisitrice cavalait autour du cadran comme un canasson fou avec le feu au cul. Tout ça me tapait sur le système. Le four n'en finissait pas de dégueuler une fumée épaisse, ça puait le cadavre, et la dinde à l'intérieur n'était plus qu'un bout de charbon. Et comme chacun sait le charbon c'est cancérigène. Hors de question de lui servir ça à la famille, ce serait criminel. C'était le premier qu'on fêtait à la maison de noël. Alors le ton est monté, un peu. C'était de sa faute après tout à ma femme s'il ne lui restait rien sur l'échine à rousiguer à la dinde. Ça ne servait à rien de s'engueuler de toute façon, le problème restait entier, et puis ce serait dommage justement ce soir là, valait mieux garder ça pour demain. Quoiqu'il en soit on ne pouvait pas acceuillir toute la famille sans dinde de noël, la première fois en plus. J'ai vidé ma femme, lui ai farci le cul et l'ai foutu dans le four. Je me suis bourré une petite pipe que je suis allé fumer dans mon fauteuil en cuir en attendant. J'étais soulagé.

15 février 2007

Encriture, mode d'emploi

Faut faire baver la plume pour de l'encriture De l'encre et des ratures Du cran et des bavures Lâcher l'ancre au large et cracher Aux quatres vents Si par malheur l'encrier crie famine au bout d'oie Enfoncez-lui bien au fond de la gorge une paire de doigts Après avoir crier, si l'encre ne coule pas Faut vous tailler les veines et continuer comme ça !
Publicité
Publicité
8 février 2007

Ventriloquer

Un jour en cherchant la clé, la concierge de l'immeuble trouve un fil à retordre serré autour d'une clé. Ne pouvant défaire le fil, elle donna telle quelle la clé enfilée au locataire. Sachant l'ascenseur en panne, il monte les sept étages d'un pas dynamique. Sur le pas de la porte, bien sûr la clé se tord de rire dans une serrure qui n'est pas la sienne. Le locataire, mécontent, a eu une envie folle de tordre le coup de cette satanée concierge. Il descend quatre à quatre les sept étages et se retrouve à la cave. Perdu dans le noir, il trébuche et s'accroche in extremis à la canalisation d'eau qui explose sous la pression du corps avachi.
L'eau coule à grand débit sur les escaliers, la cave se remplit à bonne allure. Aggripé aux pierres du mur, le locataire se lève prudemment pour ne pas glisser, remonte jusqu'à la porte qui donne sur le rez de chaussée.
La porte est fermée. N'en croyant pas ses yeux, il ne panique pourtant presque pas ; ce qui n'est pas mal  en soi car sa peur dans ce lieu n'est pas nouvelle et même ancienne. En fait, ce lieu s'appelle la panique. A la fois fier d'y être, sans être absorbé par le sentiment, et aussi à l'aube de ressentir ce manque d'air si caractéristique de l'oppression, le locataire décide de crier pour se faire entendre, au moins de la concierge qu'il ne veut plus étrangler. Le cri reste à l'intérieur, ne sort pas ou alors s'étrangle pour ne pas exister. L'eau monte. Ses chaussures se remplissent ; ses pieds trempent, déjà.  Il doit trouver quelque chose, n'importe quoi pour le sauver, pour ouvrir cette porte. Ses poches, son sac, il regarde, cherche, tatonne partout. Une clé! une petite clé au fond de son sac... La serrure est bien trop grande!!.. Le locataire regarde la porte. Il voit une chaîne passée d'un cadenas et une toute petite serrure!.. L'espoir l'enivre, il faillit faire tomber la petite clé dans l'eau recouvrant maintenant la plus haute marche. À bout, il se concentre, il entre la clé, tourne, tire le pêne en arceau ; ça s'ouvre! il dégage la chaîne, pousse la porte, court vers le vestibule, frappe la porte de la concierge, hurle  "Madame! Madame!" au visage de la concierge interloquée par ce locataire mystérieusement causeur. "Qu'est ce que c'est que ça ? vous hurlez ! je peux vous entendre !  mais votre bouche ! elle ne remue pas ? elle est ouverte et elle ne remue pas !! s'affole la concierge.

7 février 2007

Petite valse funeste...

Ces silhouettes dansantes encore
Sur le bout de tes seins me dévorent
M'aveuglent de leurs ombres pressantes
Jusqu'à ce que plus rien je ne sente

Et s'efface à présent devant le souvenir
L'instant qui s'oublie là, sépulture de chair
Ce souvenir qui n'en finit plus de mourir
Cette valse qui s'en fout et me fuit, ma chère

4 février 2007

Les livres que nous avons lus

Les livres que nous avons lus
Rangés dans des rayons perdus
Ou dans la poussière oubliés
Sont comme toutes les amantes
Qu'un grand séducteur a aimées

Émotions profondes et lentes
De littérature et de science
Qui resteront toute la vie
Même enfouis en nous dans la danse
Du ciel tout autant que du nid

Les livres que nous avons lus
Aimés, chéris, abandonnés
Puisque d'autres étaient en vue
Doivent toujours se rappeler :
Ce sont eux qui nous ont séduits.

23 janvier 2007

Tu me manques

Lucas,

Comme je ne sais pas de quelle façon m'adresser à toi, j'ai décidé de t'écrire cette petite lettre. Insignifiant morceau de papier, je ne sais s'il te parviendra. Mais tout au moins, j'aurais essayé.
Ne coupons pas les cheveux en quatre, ne tergiversons pas : tu me manques.Ton absence me père, rend chaque jour plus difficile à supporter.
Chaque matin, lorsque je me lève, je m'interroge sur les raisons qui vont me permettre de tenir jusqu'au soir. J'ai bien essayé de m'inventer des prétextes, des occasions de ne plus penser à toi. J'ai tenté d'aller au cinéma. Mais dans les salles obscures aussi tu me manques : le fait de ne pas pouvoir me blottir dans tes bras ou piocher dans tes popcorns m'est insupportable.
Dans chaque livre, j'imagine ta critique, ton ironie. Tu me manques.
Ne parlons même pas du quotidien. Tu n'aurais pas pu m'apprendre à programmer le magnétoscope, que pour percer dans le mur de la cuisine, il faut des forets spéciaux, que pour les impôts, je peux déduire une part des dons aux ONG ? Tu me manques quand je m'arrache les cheveux sur cette paperasse ordinaire.
Tu me manques tant quand je vois Julien qui a eu 6 ans la semaine dernière et qui sans s'en rendre compte a pris tes expressions depuis que tu n'es plus là. Sais-tu que le soir lorsque nous rentrons tard tous les deux, il veut me protéger et empêche les rodeurs de s'approcher de moi ? Mais ce n'est pas le rôle d'un petit garçon, ce devrait être le tien. Tu me manques.
Sans oublier ma précieuse famille qui se garderait bien de m'aider un tant soit peu. Lorsque je réussis tant bien que mal à ne plus penser à toi pendant de brefs instants, il y en a toujours un pour te rappeler à mon bon souvenir : "Ca va, il ne te manque pas trop ?".
Bien-sûr que si, tu me manques. A en crever, c'est physique, il y a un creux énorme dans mon ventre, un trou noir dans ma tête. Tu me manques, tu me manques. Ton sourire, ta présence, ta voix, ton odeur, ta chaleur, ton corps. Tout en toi me manque.
Tu me manques tant que s'il n'y avait pas ce petit bonhomme dans la pièce à côté qui me dit souvent : "Papa, il me manque. Pourquoi ils l'ont mis dans la terre ? Il fait tout noir, il doit avoir froid.", je viendrais te rejoindre.
Alors on aurait peut-être froid tous les deux. Mais on serait ensemble et je n'aurais plus ces horribles mots dans la tête : "Tu me manques".

19 janvier 2007

Séminaire

Ils ont de l’eau jusqu’aux genoux, les genoux dans l’eau et dans la boue. Epaisse, noire, dégueulasse la boue. Et eux y collent leurs pieds et les enfoncent. L’un après l’autre. Le gauche, le droit. Ils marchent, ils crèvent, ils vont crever. C’est sûr, ils vont tomber dans l’eau. Et alors la boue s’insinuera, jusqu’à la bouche, jusqu’aux yeux, jusqu’aux cheveux, et puis plus rien. « Quelle belle aventure ! » L’autre a dit ça avec le sourire. « Quelle belle aventure ! » C’est un connard. C’est un connard trempé et heureux qui répète : « Quelle belle aventure ». « Ta gueule ! » Celui de derrière. Lunettes de comptable policées et sages. Il était presque affectueux depuis le début et là il hurle « Ta gueule ! » Il est à bout le petiot. Les lunettes dans l’eau une fois, deux fois, dix fois. La comptabilité est à bout. Elle crie à bas les cons. Il crie et ça résonne partout comme un écho ; ou peut-être qu’il hurle encore et encore la même chose. Le troisième maintenant qui veut rendre service. « Chut, chut ». Gentil. Ils sont tous dans le même bateau. « Le même bateau ? » C’est le comptable qui a crié. « Le même bateau ? » Il en peut plus, il est fou. Il répète en riant, le même bateau, le même bateau. Et il en pleure de rire, comme ça là, les pieds dans la merde humide. « Connard ! » il finit par hurler au troisième, le gentil, le mou. Alors le dernier, le gros ; une montagne ce type, un paquebot qui fend les eaux, derrière lui des vagues gigantesques, ça houle et ça tangue. Le gros s’avance et dit ta gueule, mais pas comme l’autre, calmement quoi. Puis il écrase sa paluche monstrueuse sur le comptable. La tête plonge aussi sec. Peut-être pas jusqu’à la boue, non, mais pas loin. C’est juste pour le calmer, il fait. Du calme pour le gros. Pour le molosse. Y a pas que la tête dans l’eau forcément, lunettes à la mer onzième. L’autre s’étouffe. Le gros passe. Le connard du début dans le sillage du gros. Maintenant il y a donc le gros devant, le premier connard est deuxième, silencieux, après il y a le mou et loin, loin derrière tout ce beau monde, il y a les lunettes à la surface de l’eau. Sacré qualité ces montures. Elles flottent. Et dessous, si jamais on pouvait regarder sous l’eau, si jamais on pouvait ouvrir les yeux dans ce jus noir et visqueux, on verrait le comptable. Il a sa gueule de comptable dans la boue. Il a aussi son cul de comptable dans la boue. Aveugle et sourd maintenant, il n’a plus envie de rien ; de l’eau plein les poumons et la vie presque partie.

14 janvier 2007

Les tronches

Je suis collée à d'autres dans les sous-sols de la ville en train de subir une attaque aérienne. Nous sommes là depuis un temps ébranlé, suspendu. Evacués dans le tout-à-l'égout, nous avons marché longtemps dans des galeries souterrainnes jusqu'à l'arrêt énigmatique de notre grande colonne d'égarés.
Il n'y a presque pas de lumière. Parfois la flamme d'un briquet éclaire une tronche hallucinée. J'essaie d'avancer. La foule compacte râle, immobile. Ma main distingue dans une poche une boîte d'allumettes que je pourrai griller l'une après l'autre jusqu'à chiper un coin imprenable, câché.
Une tronche surgit à ma droite. Elle est proéminente, graissée par la peur. Sa bouche ouverte ne parle plus. Je pousse. Je repousse. Ma flamme me brûle les doigts. Je n'ai plus de feu. Les tronches inconnues se recouvrent de noirceur, progressivement noyées dans la confusion, d'un silence mêlé aux grognements. J'en grille une autre. Je repère une tronche familière où la suspicion traîne comme à l'ordinaire. Une goutte d'eau éteint la flamme. La canalisation suinte. Soudain, le silence est presque total. Un gamin pleure en sourdine.
Alors un vacarme se prend à résonner dans mes oreilles, longtemps rebelles au signal d'une attaque épuisée. Les veilleuses s'allument l'une après l'autre. Les tronches se découvrent coude à coude. La tronche difforme s'affiche. La tronche sonnée au côté de la tronche orpheline ignorent encore la sirène gueulante. Et puis la tronche friponne s'éclaire à la nouvelle, appelle à décamper. Bobonne et sa tronche dégonflée interroge le sens de l'alarme. L'ancêtre impose une tronche privée d'impatience.
Une fois de plus l'alerte claironne.
Le baratineur prend sa tronche d'embrouillé. La lumière faiblit. Une à une les tronches s'effacent. J'aperçois avant l'obscurité, une tronche vulnérable, un dernier miroir pour une noctambule.

11 janvier 2007

Salam oualekoum

L'orange était marron puis le feu a coulé comme l'eau du Toubkal vers le lac d'Ifni. Sur la couture de la terre berbère, la montagne est adrar. La chaleur du jour sèche le shiba pour le thé de l'homme au baton de randonnée sur les chemins d'un village de l'Atlas. L'enfant cavalier et son mulet rentrent lorsque le voile du chapeau de l'ayyour se montre. La nuit le froid se chante "Brdr" dans la maison de pisé, terre rouge sombre paille et cailloux. A l'intérieur le four rassemble. Le tajine accueille les doigts trempant le pain dans la sauce encore doucement bouillonnante. Le thé en cascade glousse et mousse dans le verre, petit brasero pour des mains avides de chaleur...

5 janvier 2007

Aux écrivains, à la nouvelle année

C'est 2007 et je ne t'ai pas oublié
Toi, écrivain de passage, habitué de ces pages
Toi, méridien de l'écriture qui nous enivre d'aventure
Toi qui traverses l'écran pour mieux voguer dans le temps
D'amertume en souvenirs, de pleurs d'enfants en éclats de rire
Tu es là, fidèle au blog, posté à la recherche de l'analogue
Seul face à l'inconstance, tu cherches à fuire l'indifférence
Tu lis entre les lignes, tu rêves, tu t'imagines
Tu vides ton coeur et ta main s'agitte
Merci à toi écrivain de passage, compagnon du devoir,
C'est 2007 et je ne t'ai pas oublié
Alors merci pour tout et puis...bonne année!

5 janvier 2007

Routes à prendre

Éloignez-vous à un jet de pierre sur la droite ou sur la gauche de cette route bien entretenue sur laquelle nous marchons, et aussitôt l'univers prend un air farouche, étrange... (R. Kipling)

4 janvier 2007

Horloge biologique

Tout a commencé lors de la première visite médicale de mon premier boulot. "Votre horloge biologique tourne, vous savez, Mademoiselle. Vous n'avez pas toute la vie pour faire des enfants, vous!". J'avais 23 ans.
Depuis, ils se sont tous donnés le mot. La grand-mère, les grands-tantes, les voisins. Plus les années passent, plus la pression monte.
Même mes collègues se sont passés le mot : "C'est pas avec des filles comme toi que le taux de natalité va remonter en France". "Tu sais, j'ai le même âge que toi et j'en ai déjà deux des enfants." "Tu devrais t'y mettre, c'est vraiment merveilleux. Et puis, tu sais, plus tu attends, plus ça va être difficile. Le meilleur âge, c'est 25 ans".
Oui mais moi à 25 ans, j'avais pas le père en stock. Et puis d'abord, ça me fout la trouille. Je sais pas si je saurai. Personne ne m'a appris. Je n'arrive déjà pas à m'occuper de moi, alors être responsable de quelqu'un, ça me semble insurmontable.
Et puis, ils me font rire ceux qui parlent de ça, mes collègues masculins qui ont leurs femmes au foyer pour s'occuper de leurs gamins. Moi je fais comment avec des réunions qui commencent à 19h et un potentiel père qui n'est pas là 3 jours sur 5 ? Je le mets en pension, le moutard ? Deux bisous par jour et grandis mon poussin...
Et pourtant ils m'attendrissent les enfants des autres. Je les regarde jouer et cela me fait sourire ; je les regarde grandir et cela m'émeut.
Un jour peut-être...

Publicité
Publicité
1 2 3 > >>
Journal des ateliers Points de Suspension
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Publicité